« J’en suis, j’y reste » sur La déferlante, la revue des révolutions féministes
« Régulièrement, dans les locaux exigus du centre LGBTQIA+ de Lille – connu sous le nom de « J’en suis j’y reste », se présentent des personnes exilées. Parties de leur pays parce qu’elle n’avaient pas le droit d’y être lesbiennes, gay, trans, elles cherchent de l’aide pour demander l’asile, préparer leur entretien avec l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra). Le bureau est étroit, la caméra toute proche de leurs visages et leurs histoires de vie, à la fois banales et brutales, ponctuées de silence. Car il est complexe de raconter ce qu’on a toujours caché. Alia, tunisienne, a quitté son pays pour vivre librement avec sa compagne française ; Maya, une femme trans algérienne veut devenir comédienne en France. Face à elles, Bruno, Rehin et Nico, des militant·es qui posent inlassablement les mêmes questions, prodiguent des conseils adaptés à la situation, soutiennent, encouragent, célèbrent les bonnes nouvelles et trouvent des solutions pour les débouté·es. Tourné avec très peu de budget, pendant trois ans, par la réalisatrice Marine Place, ce documentaire est un hommage poignant au courage des personnes queer exilé·es et à la ténacité des bénévoles qui les accompagnent, mais également un témoignage fort sur l’âpreté du travail militant. »
La déferlante [le site de la revue]
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